► son âge. 56. ► son groupe. LAMARTINE. Un déraciné de l'existence. ► son boulot. architecte & paysagiste. ► son caractère. émotif - maniaque - patient - observateur - nerveux - lunatique - impromptu - maladroit - nonchalant - possessif. ► sa nationalité. enfant d'israël, son âme est là-bas, son cœur revient à la France. ► célibataire Elle est partie trop tôt, laissant derrière elle une épave. ► Classe sociale. aristocrate, vieux beau d'un ancien temps. ► Orientation sexuelle. l'amour, la face cachée de la lune.
► Ton pseudo dark equinox. ► Ton âge 23. ► Comment nous as-tu trouvé ? j'ai mes entrées vip. ► Et qu'en penses-tu ? l'eden. ► Avatar ? jeremy irons. ► Crédits ? du fait maison.
Des manies, des tocs, des obsessions
+ souffre d'une maladie neurodégénérative, autrement dit alzheimer + note dans ses carnets moleskine ses mémoires afin que quelques souvenirs demeurent, les accompagne de photographies + possède un vieux violon désaccordé enfermé dans son étui depuis des années, vestige d'une carrière de musicien avortée + se rend dans des chambres d'hôtel miteuses et semble attendre un coup de fil qui ne vient pas + tous les dimanches, à midi pile, gare du nord, un bouquet de roses noires fanées dans la main + a une alarme programmée pour les repas qu'il oublie fréquemment + passe des heures à arpenter les quais des bouquinistes + une fois par an, se rend dans son pays natal en pèlerinage + est très obtus concernant la religion juive + malade dans les transports en commun, préfère donc marcher, ne prend jamais l'ascenseur + ne se fie pas aux technologies modernes + inadapté à la société actuelle + tombe rapidement sous le charme de belles personnes, a tendance à les suivre et à les dessiner + enregistre souvent ses conversations dans un magnétophone + fasciné par la botanique + ne sait pas nager + polyglotte, parle français, hébreux, arabe, maîtrise le latin et le grec ancien + ex champion d'escrime + pratique l'équitation + n'a aucun sens de l'orientation
Ta vie, ton histoire
Une fille de la nuit. Une Shéhérazade. Une eau trouble, un serment, une promesse oubliée. La fleur du mal. Nadja. Tel est son nom auquel les lèvres succombent facilement. Comme dans le roman d’André Breton. Le genre qu’on n’oublie pas, qui se lève aux aurores et qui accomplit des miracles. Elle est sienne. Vingt années les séparent ces grands corps inséparables. Elle juvénile, lui aigri. Elle s’est éprise, il l’a laissée faire, il s’est amouraché, elle l’a assassiné. Un mariage secret, des épousailles rapides, un mois seulement après la rencontre. Des témoins trouvés dans la rue, l’air de rien. Une éducation sentimentale fructueuse.
La première fois, jour de pluie, la misère en bord de ciel et cette étrange brume auréolée de lumière. La silhouette s’allonge sur le parvis. Il court, il est en retard. Hors d’haleine. Et il s’arrête tout net, son cartable dégringole sur le trottoir. Elle veut mettre fin à ses jours, équilibre précaire, là sur ce pont Mirabeau, elle joue les funambules. Manteau rouge, paupières closes. La mémoire ravagée s’en souvient encore. Chaque détail compte. Les odeurs de la terre qui remontent. Là-haut la rumeur qui enfle. Là-bas la mort qui rôde. Sans réfléchir, il l’attire dans ses bras. Ils tombent. La chute est brève, l’ange se relève. La chaleur du corps, les vêtements humides, la peau de glace, tout s’est imprimé en lui.
« Je peux vous accompagner ? » Voix enfantine de petite Zazie.
Un oui qui dit non, il ne sait pas, trop troublé pour répondre. D’un hochement de tête il accepte poliment. Il n’a pas les bons gestes, il se trompe dans les mots tout le temps. Elle l’aide à ramasser ses papiers, ses schémas compliqués, ses plans sur la comète qui se sont envolés. Elle marche dans son ombre. Il s’installe à son bureau et toute la journée elle observe la courbe de ses mains qui dessinent, déchirent, recommencent. Les mines se cassent, elle les retaille. Un sourire qu’on échange. On s’aime déjà en silence.
Elle repart quand il a le dos tourné. Mais son manteau rouge est posé sur la chaise. Un chaperon, une adresse griffonnée au fond de la poche gauche dans un livre et un ticket aller vers dieu sait où. Le train part dans trente minutes. Il ne réfléchit pas, abandonne tout pour du rouge chimérique. Gare du nord. Il monte dans le train, fait le tour des wagons. Elle n’est pas là. Il s’en va.
Saül se rend à l’adresse indiquée. Jeu de piste qui perdure. Les indices qu’elle égrène le font vivre à contretemps. Un libraire comme complice qui lui raconte tout. C’est sa nièce. Elle est perdue, a cruellement besoin des autres. Elle est cachée derrière une étagère, entend tout. Il repart, elle le suit. Jamais ils ne se touchent, que des mots murmurés, des éclairs de génie, des envies passagères. Elle ne veut pas quitter cet animal aux manières rudes, ce hêtre solide, cet homme de la terre. Elle le tient parfois par la manche de son long manteau. Il ressemble à ces oiseaux aux ailes trop lourdes, ces albatros maladroits.
Il la demande en mariage sans ambages. Un bouquet de roses colorées. Elle choisit la noire. Un anneau est accroché à la tige. Ils veulent bien faire. Il a des principes tordus notre aristocrate. Il goûte les lèvres interdites pour la première fois le jour de la cérémonie. Il se brûle les ailes.
Un mirage. L’inconstance grise. Leurs rires se brisent contre les carreaux du quotidien solitaire. Elle part à nouveau la vagabonde. C’est génétique, son cœur est nomade, elle reviendra. Les années lisses, les années où le visage se meurt. Le vieux jardinier oublie jusqu’au nom qu’il ne murmure que dans ses rêves. Elle a fixé un rendez-vous, il a oublié. Dans sa lettre, des mots d’amour et d’absolu qu’il porte sur son cœur étranger au monde. Pour ne pas rater le moment, il attend tous les dimanches à midi, gare du nord, un bouquet de roses noires qui se fanent dans la main. Il attend un coup de téléphone. Il ne veut pas admettre l’échec. Il erre, la mémoire trouée et un manteau rouge pour seule survivance. Ses sens dérivent. Bientôt il n’aura plus qu’un parfum ou un goût pour se dire qu’elle n’était pas qu’un diable de fantasme.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; J'ai chaud extrême en endurant froidure : La vie m'est et trop molle et trop dure. J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j'endure ; Mon bien s'en va, et à jamais il dure ; Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ; Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine, Et être au haut de mon désiré heur, Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé
Ernestine L'Isle-Adam
♦ MESSAGES : 100 ♦ INSCRIPTION : 10/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 8:42
C'est interdit tu sais... t'as failli me faire pleurer avec ces manies et ces habitudes qui correspondent totalement à Saül voilà maintenant j'attends l'histoire et là je suis sûre que je vais pleurer Puis cette maladie elle me fait trop peur, j'ai envie de le serrer dans mes bras et de lui dire que tout va bien et... et... non non c'est interdit de faire quelque chose d'aussi émouvant Bienvenue ! On t'attendait
Oreste L'Isle-Adam
♦ MESSAGES : 77 ♦ INSCRIPTION : 09/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 10:07
Monsieur je me promène avec un crocus dans la main Il est déjà tellement beau ton personnage, avec ses curieuses manies, j'ai juste envie d'aller lui prendre la main . Encore un monsieur qui va être tout parfait, j'ai hâte de lire la suite . Bienvenue
Saül Lautréamont
♦ MESSAGES : 30 ♦ INSCRIPTION : 15/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 10:54
wow merci tout plein
ernestine : c'est un gros nounours qui a effectivement besoin d'affection et de câlins !
oreste : il va venir envahir ton bureau avec ses plantes grimpantes si tu l'embêtes !
Martin Nouvelle
♦ MESSAGES : 27 ♦ INSCRIPTION : 13/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 12:48
Je suis complètement sous le charme du personnage je dois dire. Le choix de l'avatar est tellement parfait pour ce que tu en fais, et puis, il est trop touchant ce Saul. Je vais réfléchir à un lien à te demander parce que même si j'ai pas d'idée pour l'instant, j'en veux absolument un. Bienvenue à toi en tout cas
Saül Lautréamont
♦ MESSAGES : 30 ♦ INSCRIPTION : 15/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 13:01
J'adore ta bouille à toi *_____* je veux ce lien. Tu peux me mpotter quand tu veux pour en discuter :3 Merci beaucoup
Martin Nouvelle
♦ MESSAGES : 27 ♦ INSCRIPTION : 13/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 13:30
C'est ce que je vais faire compte sur moi
Oreste L'Isle-Adam
♦ MESSAGES : 77 ♦ INSCRIPTION : 09/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 13:31
Je veux savoir, COMMENT tu fais pour toujours créer des petites perfections, des personnages aussi magnifiques ? Et son histoire, le manteau rouge délaissé, l’amour oublié, et lui qui attend, toujours, qui espère, c’est beau, vraiment. Ajoute à ça ta plume. Je veux qu’elle revienne sa jolie demoiselle, faut pas qu’elle le laisse dépérir .
Je te balance Oreste dans les pattes, je n'ai pas encore d'idée de lien, ça viendra, mais le violon, ça peut être un point de départ.
La fiche est validée. Tu peux aller te promener sur le forum
Ernestine L'Isle-Adam
♦ MESSAGES : 100 ♦ INSCRIPTION : 10/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 13:39
Je viens me glisser doucement aussi parce que comme je te l'ai dis j'adore ta fiche, à chaque fois Faut que t'arrête de faire des personnages sublimes Saül c'est un chef d'oeuvre et ta plume ijfkhuir voilà
Saül Lautréamont
♦ MESSAGES : 30 ♦ INSCRIPTION : 15/03/2015
Sujet: Re: tropique du capricorne Dim 15 Mar - 13:40
AWWW c'est trop touchant merci . J'espère continuer à vous faire rêver (c'est mon but secret )
Je vais sans doute faire un scénario de cette petite vagabonde...
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Sujet: Re: tropique du capricorne
tropique du capricorne
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