Archibald Salinger
| Sujet: archi foutu Lun 16 Mar - 1:13 | |
| | archibald salinger
ft james dean.
► son âge. Un air de gamin perdu, gosse qui aurait un peu trop vécu. Il est de ceux qui n’ont jamais réussi à grandir, ceux qui sont restés coincés, ceux que le monde adulte a laissé derrière, abandonné, oublié. Pourtant, c’est un quart de siècle de rêves éclatés, vingt-cinq années perdues à errer. ► son groupe. Baudelaire, l’éternel incompris. Des années de solitudes qui embrument son regard, capharnaüm d’émotions emmêlés, il n’est pas vraiment fait pour ici, ce grand écorché de la vie. On y comprend rien, surtout pas lui. ► son boulot. Cuisinier de l’aquarium. Observateur de poissons en tout genre. Il aurait bien aimé être plongeur. Côtoyer les créatures d’encore plus près, entrer dans leur monde pleins de couleurs. Seulement voilà, il a fallu qu’il ait peur de mettre la tête complètement sous l’eau, c’était plutôt mal parti. Il a préféré se diriger vers quelque chose de moins risqué, leur faire à manger. ► son caractère. perdu, farouche, empathique, solitaire, curieux, rêveur, observateur, aimant, introverti, menteur, maniaque. ► sa nationalité. Archibald il n’est pas tout à fait d’ici, il n’est pas tout à fait d’ailleurs. Mais il est né de l’autre côté de la mer, là-haut en Angleterre. Ça s’entend encore un peu, dans ses mots, dans sa manie de boire de thé à toute heure de la journée, dans sa politesse un peu gênée. ► célibataire, marié, veuf. Seul, toujours la tête cachée derrière ses livres, forteresse de solitude. Murs qu’il dresse contre les inconnus. Ce monde trop horrible pour lui. Seules quelques âmes plus sages froissent ses draps, parfois. ► classe sociale. Moyenne au possible, tout autant que son salaire et sa vie. ► orientation sexuelle. Archie il aime tout le monde, il aime trop vite, il aime trop fort. Il aime trop. Mais il aime surtout les plus vieux, les plus sages, les plus beaux selon lui, les hommes d’expériences, les femmes mûres. Il ne sait pas quoi faire de ces jeunes trop fougueux, de ces gamins égarés, il a l’impression de se regarder dans le miroir.
► Ton pseudo casimir, le gros dinosaure orange. ► Ton âge dix neuf ans. ► Comment nous as-tu trouvé ? Bazzart. ► Et qu'en penses-tu ? c’est beau. ► Avatar ? James Dean. ► Crédits ? PATHOS. |
Des manies, des tocs, des obsessions ▲ des manières un peu félines, un certain calme, une manière de se déplacer, une surprenante agilité pour monter sur tout ce qu’il peut trouver, un art de toujours retomber comme il le faudrait, l’ironie le fait vivre constamment avec des poissons ▲ il se joue de la hauteur, il est le prince de la nuit, l’homme qui courait sur les toits, funambule urbain, épargné par la peur, fléau de l’humanité ▲ qui est-il vraiment ? il est ombre à vos pieds, vous suit dans la rue, jusqu’à chez vous, vous observe, vous comprends, il pleure avec vous, rit avec vous, éponge à émotions, il pourrait devenir vous, caméléon de la vie ▲ il aime trop vite, quelques mots, un léger baiser, il est déjà parti ▲ pourtant, le chat ne reste pas, il va voir ailleurs, il a trop peur d’être blessé encore, les neuf vies commencent à s’épuiser ▲ attiré par les plus âgées, la sagesse, l’expérience, il ne sait que faire des jeunes, il ne les comprends pas, eux le trouvent trop étrange, pas assez drôle certainement ▲ maniaque, toujours impeccable, chez lui, rien ne dépasse, tout est classé, re-classé, les mains passées sous l’eau dès qu’il en a la possibilité ▲ quelques facilités avec le crayon, des gribouillages sur un petit carnet dans sa poche ▲ deux chats chez lui, un noir, un blanc, éternel équilibre de la vie, ceux qui partagent sa vie ▲ des murs tapissés de livres, il n’y plus de place bientôt entre les bouquins de tout genre et de tout âge, ses médicaments à lui, contre la terrible maladie de l’ennui ▲ mensonges, des litanies, des gros, des petits, mais on le croit, ce pauvre petit, écorché de la vie, il serait incapable de faire du mal, n’est-ce pas ? Ta vie, ton histoire On dirait un petit chat égaré. Il fait quoi ici ? On ne sait pas. Il ne vient pas de là. Il vient d’ailleurs. Ça se voit, il n’est pas aussi pressé que les parisiens, il n’a pas l’éternel café à la main. Il a un petit accent quand il parle. Il vient de là-bas, de l’autre côté de la mer. Mais pourquoi est-il venu ici ? Il ne se plaisait pas là-bas ? On aimerait bien lui demander, essayer de s’approcher. Mais l’animal est farouche, il montre les dents, le dos hérissé, caché derrière un énième livre au titre insipide. Il s’éloigne, il s’échappe, retourne nourrir ses poissons, les animaux, ses seuls vrais compagnons.
Et puis arrive la nuit, l’animal reprend vie, il court sur les toits, poursuit une proie invisible, enivré par la liberté. Et puis, le malheur, un rebord plus glissant qu’il ne devrait, la chute inévitable. Il a bien essayé de sauver la mise, il ne s’en ait pas si mal sorti. Sauf sa jambe gauche qui y est resté. Il essaye de se relever, impossible. Ça fait mal, putain. Y’a quelqu’un, le propriétaire du balcon sur lequel il gît. Et lui, comme un con, même rongé par la douleur, il le trouve beau. Il ne comprend pas vraiment ce qu’il dit, c’est peut-être la douleur qui annihile ses sens, ou alors il parle simplement une autre langue, il ne sait pas, il s’en fiche, sa tête tourne un peu. Il ouvre la bouche pour avaler les pilules qu’il lui tend. Pourquoi pas, au point où il en est. Il se réveille à l’hôpital, la jambe plâtrée, l’esprit encore un peu assommé. L’autre est encore là, il lui laisse seulement un nom, un numéro. Curiosité piquée.
Il est malheureux d’abord, coincé à terre toute la journée, des béquilles pour se déplacer. Il ne peut plus savourer sa liberté. L’ennui est cuisant, il pense à l’inconnu, enfin Oreste, tente de le retrouver, c’est difficile quand on arrive à peine à marcher. Alors, il attend encore un peu. Les docteurs lui ont dit que ce n’était pas très grave, il s’en remettrait sans séquelles, de très bons réflexes. En attendant, il lit, comme toujours. Et puis, petit à petit, il guérit. Il le retrouve, il le suit, s’introduit chez lui. Moment d’imprudence, l’animal se fait surprendre. Pourtant, pas un mot, pas un grondement, des lèvres sur les siennes, des draps étrangers contre sa peau. C’est beau, c’est bon. La nuit, il tentera de s’accrocher à son corps, à sa chaleur. Mais au matin, le lit est froid, le regard est dur, il est chassé sans plus de cérémonie, presque oublié. Pourtant, il ne démord pas, revient, encore est toujours, encaisse les coups, les mots poignards, pour un baiser arraché, deux mots prononcés, parfois même un regard. Il commence à se penser masochiste. Il ne peut pas s’en empêcher, c’est déjà trop tard, il est trop curieux, il veut savoir, il veut comprendre. Il devrait se méfier, dans sa langue, on dit bien que la curiosité a tué le chat.
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♦ INSCRIPTION : 15/03/2015